Le mot "carat" revêt différentes significations en joaillerie et en orfèvrerie.
Pour une pierre précieuse, comme le diamant ou l'émeraude, le carat est une unité de masse, qui mesurera simplement son poids. Pour l'or en revanche, qui est en réalité souvent un alliage d'or et d'autres métaux, il s'agira d'une mesure de sa pureté, c'est-à-dire de la proportion d'or pur qui entre dans sa composition. Comment en est-on arrivé là ? Et qu'est-ce que ça signifie plus concrètement ?
Pour y voir un peu plus clair il faut remonter à l'étymologie.
Le français a emprunté le mot "carat" à l'italien, par dérivation depuis le latin, l'arabe et le grec, où un mot semblable désigne la graine du caroubier. Cet arbre d'origine méditerranéenne produit en effet des fruits, en forme de petites cornes, dont les graines sont d'un poids remarquablement constant. C'est cette propriété qui a donné l'idée aux anciens d'utiliser ces graines comme mesure de poids. Avouez que c'est un outil bien pratique pour les marchands qui doivent peser des épices, des pièces de monnaies, ou des pierres précieuses !
Une graine de caroubier pèse environ 200 mg, et en 1907 il a été décidé d'en faire une unité normalisée : dorénavant, par définition, un carat représente exactement 200 mg. Ainsi, c'est tout simple : un diamant de 0,5 carat pèse 100 mg, un diamant de 1 carat pèse 200 mg... tandis qu'un diamant de 5 carats pèse 1 gramme. C'est une pierre de très belle dimension !
En ce qui concerne l'or, l'origine du mot "carat" est la même, mais l'histoire est un peu plus compliquée.
Tout d'abord, il faut savoir qu'on utilise rarement l'or pur en bijouterie. En effet, l'or pur est un matériau mou, malléable et ductile. Tout le monde a en tête l'image du collectionneur mordant dans une pièce d'or pour éprouver son authenticité : la marque des dents doit s'imprimer dans la pièce. Cette caractéristique rend l'or pur assez peu adapté à la fabrication de bijoux, hors objets très massifs. Un collier, un bracelet ou une bague en or pur vont facilement se déformer et s'abîmer.
Afin d'y remédier, on ne va pas utiliser de l'or pur, mais un alliage formé d'or et d'autres métaux, principalement de l'argent et du cuivre. Le rôle de ces autres métaux est de donner à l'alliage de meilleures propriétés mécaniques, évitant ce problème de déformation.
Peut-on alors toujours dire qu'un bijou est en or, s'il n'est pas en or pur ?
Oui ! Ce qui fait la noblesse de l'or, ce n'est pas sa formule chimique, c'est son éclat qui résiste au temps. Car l'or est un des rares métaux à ne pas s'oxyder. En mélangeant l'or pur à d'autres métaux en proportions convenables, on peut obtenir le meilleur des deux mondes : un alliage dont l'éclat ne ternit pas, comme l'or pur, mais qui possède une meilleure résistance mécanique, permettant la fabrication de bijoux fins et durables.
Bien sûr ces qualités vont dépendre des proportions respectives de chaque métal dans l'alliage. Par ailleurs le coût sera essentiellement déterminé par la proportion d'or pur utilisée, puisque c'est le plus cher des constituants de l'alliage. Il est donc très important de connaître la pureté de l'or qui constitue un bijou, c'est-à-dire la proportion d'or pur qui le compose.
Mais que signifie exactement la mesure de pureté de l'or en carats ?
Depuis la Révolution française et l'instauration du système métrique, nous avons pris l'habitude d'unités se divisant en 10 parties, elles-mêmes divisibles en 10, et ainsi de suite. Et de la même façon on mesure les proportions en pourcents ou en millièmes.
Mais il n'en a pas toujours été ainsi : par le passé il était courant d'avoir des unités divisibles en 12, en 24, ou en 60. Jusque 1971, l'Angleterre avait un shilling qui se divisait en 12 pence ! Et c'est aussi le système que nous utilisons encore pour mesurer le temps, avec 24 heures dans une journée et 60 minutes dans une heure. Par rapport à un système en base 10, l'avantage d'un tel système est qu'il permet plus facilement de partager les choses en trois.
Une ancienne monnaie romaine, le solidus, plus couramment appelée le sou, était formée d'environ 4,5 grammes d'or, soit 24 carats de l'époque (car le carat correspondait alors à environ 189 mg, ce n'est que depuis 1907 qu'on l'a arrondi à 200 mg). Il en est resté la tradition de désigner par "carat" la vingt-quatrième partie d'un tout. Le terme est passé par exemple en marine, où lorsque plusieurs propriétaires se partagent la possession d'un bateau, celui-ci est divisé symboliquement en 24 "carats" ou "quirats", et la part de propriété de chacun est mesurée par le nombre de quirats qu'il possède. Il en est de même en bijouterie : le "caratage" d'un alliage d'or, c'est le nombre de carats d'or pur qui entrent dans la composition de 24 carats d'alliage au total.
Ainsi un or 14 carats est composé de 14 carats d'or pur sur 24 carats au total, soit une proportion d'environ 58% d'or pur. De même un or 18 carats en contient une proportion de 18 sur 24, soit 75% d'or pur. Et donc, l'or 24 carats désigne l'or pur (en théorie à 100%, mais en pratique entre 99,9% et 99,999%).
Pour être complet, il faut toutefois préciser que même si le carat reste largement utilisé en bijouterie, légalement la pureté de l'or se mesure maintenant par le titre au millième.
Quelle est la composition des différents types d'or ?
En France et dans la plus grande partie du monde occidental, il est communément admis que c'est l'or 18 carats qui représente le meilleur compromis en termes de qualité :
- en-dessous, l'or 14 carats est assez répandu pour les bijoux fantaisie de moindre valeur, et plus on descend, à 9 ou 10 carats par exemple, plus l'éclat paraîtra terne
- au-dessus, l'or 22 carats est utilisé dans certaines parties du monde, mais sa malléabilité commence à se sentir et ne le rend pas adapté à toutes les créations.
Pour une qualité maximale, un bijou sera donc presque toujours en or 18 carats, ce qui signifie, comme on l'a vu, qu'il contient en masse 75% d'or pur. Les 25% restants sont en général de l'argent et du cuivre, et aussi parfois d'autres métaux comme le zinc, le nickel, ou le palladium, en plus petite quantité. En jouant sur les proportions de ces constituants dans l'alliage on pourra faire varier l'aspect de l'or ainsi obtenu, sans en altérer la qualité ni la valeur.
Voici quelques exemples de composition d'or 18 carats de différentes couleurs :
- or jaune (imitant la couleur "naturelle" de l'or), avec 75% d'or pur, et typiquement 15% d'argent et 10% de cuivre
- or blanc ou or gris, avec 75% d'or pur, et environ 20% d'argent et 5% d'autres métaux
- or rose, avec 75% d'or pur, et environ 20% de cuivre et 5% d'autres métaux.
Bien sûr ces proportions peuvent varier d'un bijoutier à l'autre.
Y a-t-il une autre solution si on veut vraiment des bijoux en or pur ?
Oui, c'est la technique de la dorure à l'or fin. Chez Méduse Paris les bijoux en or sont constitués d'un coeur en acier inoxydable, qui procure durabilité et solidité, lequel est ensuite plongé dans un bain d'or particulièrement pur. On gagne ainsi sur tous les tableaux, pour un coût qui reste très maîtrisé.
Que vous choisissiez un collier à coordonnées GPS ou un bracelet à texte personnalisé, la partie extérieure de votre bijou, celle qui sera toujours au contact de votre peau, celle que votre regard caressera pour relire le souvenir que vous y aurez gravé, sera constituée d'or le plus pur qui soit, identique à du 24 carats. Cet or est la garantie que l'éclat de votre bijou ne ternira pas avec le temps. Vous pourrez le garder sur vous en toutes circonstances, pour faire du sport, pour cuisiner, ou pour vous baigner dans l'océan. Vous pourrez aussi sans crainte l'entretenir en le nettoyant avec un chiffon doux.
Finalement, qu'est-ce qui est le mieux : or 14 carats, 18 carats, ou 24 carats ? C'est souvent une affaire de compromis, avec à chaque fois des avantages et des inconvénients. Ce qui est sûr, c'est qu'avec un bijou Méduse Paris vous aurez la garantie de toujours sentir sur votre peau un or de la plus grande pureté qui soit !
